W Osaka par Concrete | Pop et minimalisme japonais
Un design intérieur scénographié qui conjugue références japonaises et vocabulaire pop contemporain, dans une architecture pensée comme une séquence immersive et rythmée.
Le W Osaka inaugure l’arrivée de la marque W Hotels au Japon avec un geste architectural puissant : un volume noir minimaliste signé Nikken Sekkei, dont la façade raffinée conçue par Tadao Ando dissimule une expérience intérieure radicalement contrastée. Une fois franchi le seuil, l’intervention de Concrete Amsterdam prend le relais avec un design immersif et scénographié, où références japonaises et provocations contemporaines s’entrelacent dans une composition maîtrisée.
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Le parcours spatial s’organise en séquences dynamiques. Dès le tunnel d’entrée perforé de motifs floraux inspirés de l’origami, le visiteur est immergé dans un jeu de lumière évolutif qui amorce un dialogue entre culture locale et extravagance sensorielle. Le lobby, structuré autour d’un plafond tridimensionnel aux motifs asanoha, déjoue les conventions par une spatialité dense, tandis que le bar remplace la réception traditionnelle pour devenir le point névralgique de l’hôtel. Un rideau translucide agit comme filtre mobile, modulant les usages et la perception des espaces.
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Aux étages, les chambres poursuivent cette approche par contrastes : épure japonaise et accents pop y cohabitent dans une mise en scène chromatique assumée. Les matériaux — noyer, verre dépoli, papier de riz — encadrent une vue panoramique sur Osaka, tandis que la suite EWOW au dernier niveau offre un manifeste spatial à l’image du lieu : séquences modulables, équipements festifs et ancrage local réinterprété.
Avec ce projet, Concrete repense les codes de l’hospitalité haut de gamme en les hybridant avec une culture japonaise revisitée, entre minimalisme radical et exubérance contrôlée.























